Αχέροντας– The Necromantic Patterns

Quoi de neuf sous le brûlant soleil de Grèce ? Et bien Acherontas, formation brûlante et iconique de la scène black occulte grecque a sorti son nouvel album «The Necromantic Patterns »  il y a quelques semaines à peine. L’air de rien c’est tout de même le dixième opus dans une longue carrière parsemée de changements musicaux et de line up plus ou moins radicaux.

Du Acherontas originel il ne reste finalement ni grand chose, ni grand monde. Par exemple, hormis le maître de cérémonie, VP Adept, le line-up du groupe s’est peu à peu internationalisé au point de compter désormais un guitariste brésilien (Daniel Souza alias D), un bassiste hongrois (Whisper) et un batteur italien (Simone Lugas alias Atum). Si on ajoute à cela une liste d’invités d’horizons tout aussi divers, le doute n’est pas permis, le diable n’a pas de pays, le monde est son terrain de jeu et croyez bien qu’il ne s’en prive pas.

En matière de black metal occulte, « The Necromantic Patterns » est un album programmatique entre rythmiques infernales, choeurs cérémoniels, mélodies endiablées et dissonances bien dosées. Il ne lui manque rien pas même quelques petites surprises comme un passage de saxophone dans «The Crimson Litany of Eternal Return ». Plus encore l’opus se distingue par un parti pris mélodique beaucoup plus marqué que sur ces prédécesseurs récents. Cela vaut pour l’entièreté de l’album avec un accent particulier sur le dernier morceau plus atmosphérique et habité des paroles du penseur indien Jiddu Krishnamurti.

Du fait de ce côté mélodique plus prégnant, cette nouvelle offrande est moins dissonante que d’autres. En conséquence, et sans que cela soit péjoratif, il est peut-être un peu plus accessible, moins hermétique en tout cas. Pour autant, n’allez pas penser que Acherontas a mis de l’eau dans son breuvage impie. «The Necromantic Patterns» sonne comme comme l’enfer, il se pare simplement d’atours plus alléchants mais pas moins démoniaques. Un classique du genre.