Hate Forest - Against All Odds

Style : black / death metal

Label : Osmose Productions

Localisation : Ukraine

Sortie : 25 avril 2025

Entre Drudkh et Hate Forest, l’actualité musicale s’avère bien chargée pour Roman Saenko en ce début d’année 2025. Après une longue période quasi silencieuse entre 2005 et 2020 (mis à part quelques compilations et splits), Hate Forest a retrouvé une cadence de sortie assez élevée depuis le très relevé « Hour of the Centaur ». Ce septième album intitulé « Against All Odds » fait ainsi suite à plusieurs Eps dont « Justice » sorti il y a peine une année, toujours chez Osmose Productions.

Malgré son titre que l’on pourrait traduire par l’expression à contre courant, Hate Forest ne prend pas son auditoire à rebrousse poil avec cet opus. Au menu, huit titres où l’on retrouve les marqueurs qui sont ceux de l’entité depuis plusieurs années. De « Werewolves » à « Courage », Roman Saenko et ses comparses ne transigent pas et ne font même pas mine de lever le pied à quelque moment que ce soit.

Si on se réfère au dernier EP, on ne retrouve pas de plage ambiante par exemple ; si on remonte un peu plus loin à « Innermost », dernier album en date du combo ukrainien, on est dans ce même moule guerrier et donc très porté sur une agressivité à tout crin. Dans ce déluge de gros riffs répétés à l’envie, on retrouve ce timbre de voix très grave, limite death (pour ne pas dire carrément death), qui est l’autre signature sonore de Hate Forest.

Enfin et sans surprise, là encore, l’ombre de la guerre et de l’identité ukrainienne se manifestent de manière beaucoup plus explicite et radicale dans ce Hate Forest qui délaisse quelque peu les thématiques mythologiques encore que celles ci ne soient pas tout à fait absentes d'un morceau comme " Ukranian Thermopylae ». Cette omniprésence de la guerre se traduit en musique, comme déjà dit un peu plus haut, mais aussi dans la thématique des différents titres que l’on parle de « One Way Ticket » ou de « Mariupol », évocation d’une des batailles les plus acharnées de la guerre en cour.

Au final, et sans rien lui enlever, « Against All Odds » est un album sans surprise : radical, sans concession et plutôt efficace du haut de ses trente cinq minutes qui sont très largement suffisantes pour ce type d’agressions qui pourraient vite s’avérer linéaires ou lassantes quand elles sont plus longues.