Ondfødt – Dimsvall

Style : black metal

Label : Eisenwald Records

Localisation : Finlande

Sortie : 16 mai 2025

Voilà une sortie porteuse de deux bonnes nouvelles. La première tient simplement au fait que le quatuor finlandais Ondfødt sort un nouvel album, ce qui, compte tenu de la qualité des précédentes réalisations, est un événement à lui seul réjouissant. La seconde tient dans le fait que le groupe semble (enfin) avoir trouvé un label à la mesure de son talent et de son potentiel avec Eisenwald Records. On ne présente plus le label allemand qui a souvent le nez creux et compte quelques belles signatures à son actif, pensons à Fluisterrars, Givre, They Came From Visions pour celles qui m'intéressent le plus.

Intitulé "Dimsvall", ce cinquième album de Ondfødt, se situe dans la continuité du EP sorti l'an dernier chez Black Lion Records. Le groupe y confirme son goût pour une musique très puissante et sonnant de manière moderne.

Passée l'introduction instrumentale de rigueur, on assiste à une débauche d'intensité que ce soit dans l'instrumentation et le chant. En quelques mots, Ondfødt fait le boulot et corrobore son évolution vers un black metal peut-être moins traditionnel qu'auparavant et jouant sur un terrain qui n'est pas sans évoquer ...And Oceans mais sans les bidouillages électroniques.

Petits bémols toutefois... Je trouve que "Dimsvall" est un peut-être un petit ton en dessous par rapport à ses prédécesseurs en terme de puissance. Les côtés très froids et mécaniques de certains titres les rendent parfois un peu moins marquants et peuvent laisser penser que le groupe est peut-être allé un peu trop loin en voulant moderniser certaines de ses sonorités. Par ailleurs je n'ai pas forcément encore retrouvé à ce stade, ce côté totalement addictif que pouvaient avoir des albums comme "Norden" ou "Det österbottniska mörkret". Ce n’est peut-être qu’une question de temps et d'écoutes.

Pour l'heure je trouve que ce nouvel album comporte tout de même son lot de moments forts, ce qui le rend donc bien supérieur à la moyenne de nombre de sorties. Dans ces moments forts il y a forcément le solo de Alexander Kuoppala (ex Children of Bodom) sur «  Grymhejtins ansikt » et de nouveau le chant de Mathias Lillmåns (...And Oceans) sur « Futuria » mais pas seulement. Les titres de la seconde partie de l’album comme «  Grymhejtins ansik » ou « Längton efter mörkri » dégagent aussi cette puissance viscérale autant dans leurs emballements que dans les breaks.

Alors si à certaines entournures il semble parfois manquer ce petit quelque chose qui sépare les très bons albums des excellents, il n’y a pour autant rien qui justifierait de ne pas s’intéresser à ce nouvel opus de Ondfødt. Tout juste une légère baisse de régime sur les premiers titres, rien de plus pour le reste on se situe très au dessus de la moyenne.