
Style : black metal
Label : Eisenwald Records
Localisation : Pays Bas
Sortie : 4 avril 2025
Le duo batave Fluisteraars ne fait rien comme les autres. Beaucoup se souviennent certainement de l’album « Bloem » et de son champ de coquelicots et de ce black metal qui avaient fait sensation. D’autres se remémorerons « Gegrepen door de geest der zielsontluiking » et son approche puriste (No Keyboards were used on this record!). Enfin on rappellera que le groupe a sorti l’an dernier un album intitulé « Manifestaties van de ontworteling » qui était totalement à part dans sa discographie puisque tourné vers des sonorités entièrement ambiantes. Une sorte d’objet sonore non identifié comme pouvait l’être « Celestite » de Wolves in the Throne Room.
Non contents de tout cela, le groupe s’est aussi attelé depuis 2023 à la sortie d’une trilogie de EPs intitulés « De kronieken van het verdwenen kasteel » dont le dernier est sorti il y a quelques semaines chez Eisenwald Records.
Au menu, et comme pour les précédents, il faudra donc se contenter de deux titres qui sont, cette fois, d’une durée quasiment identique. Fluisteraars poursuit son exploration musicale sur d’anciens châteaux aujourd’hui disparus ou en piteux état. Tous se situent en Gueldre, la région du groupe qui constitue une de ses grandes sources d’inspiration. Après Harslo et Nergena, place à Grunsfoort, dont il ne reste aujourd’hui que quelques fondations au milieu d’une zone marécageuse. Le décor est planté.
Après une brève introduction ambiante, « Sediment der Impressies » débute sur sur un riff et une mélodie nerveuse enrobés de touches de clavier et d’un chant particulièrement habité. Ponctué de break où claviers et guitare acoustique prennent le relai, le morceau passe par différentes phases. Peu à peu l’atmosphère s’alourdit, il s’en suit même un assez long break avant un final plus débridé à la façon Mgla ancienne mouture.
C’est de nouveau aux Polonais que l’on songe avec le second morceau « Grunsfoort in de Mist » et sa basse bourdonnante autant que sinistre. Plus lourd, plus onirique et plus hypnotique la composition se meut dans une nostalgie fantomatique. Contrairement à la première riste qui recelait de nombreux changements de rythmes, « Grunsfoort in de Mist » ne quittera pas les sentiers de la morosité.
Ainsi donc se clôture ce triptyque aux accents plus froids que ce à quoi Fluisteraars nous avait peut-être accoutumé. Différent donc mais pas moins bien pour autant car le duo a toujours cette capacité à amener un feeling que peu ont. Le groupe a l'art de sublimer l’ancien pour en faire quelque chose de nouveau. Comme les deux premiers chapitres, le disque n’est disponible qu’en version vinyle 10’’ dans un packaging cohérent, sobre et soigneusement travaillé. Un disque qui allie donc aussi bien la forme que le fond.
Tracklist :
1. Sediment der Impressies (08:20)
2. Grunsfoort in de Mist (08:15)
Disponible sur :
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