Downcross – Hexapoda Triumph (2022)

Style : black metal

Label : Cavum Atrum Rex / Purity Through Fire

Localisation : Belarus

Sortie : 3 mars 2022

Downcross est une formation originaire du Bélarus. Le groupe s'est formé en 2018 autour du duo Dzmtr (Guitare) et Ldzmr (Chant, batterie), leur premier album intitulé "Mysteries of Lesft Path"  (2019) avait déjà attiré l’attention des amateurs de black old school. Le second ("What Light Covers Not", 2019 aussi) et le troisième album ("To the Last Sunset at the Gate of Collapse"2021) marquaient une montée en puissance avec au passage des versions Lps sorties par le label Purity Through Fire.

« Hexapoda Triumph » est donc leur quatrième album mais pas le dernier le groupe ayant sorti d'autres opus depuis (deux en l'occurrence). La pochette de ce « Hexapoda Triumph » (littéralement, le triomphe des hexapodes donc des insectes) était déjà une première réussite. Réalisée par le graphiste Svarta Plagor (Roy Ris) elle attirait l’œil ce qui n’est pas si négligeable dans ce petit monde souvent en noir et blanc.

Underground, Downcross l’était jusqu’au bout des griffes, tout comme ses labels, Cavum Atrum Rex (Bélarus également) et Purity Through Fire (qui avait sorti la version vinyle). Alors quid de la musique ? Le morceau d’introduction « Counter Inititiation » nous plongeait d’emblée dans une atmosphère malsaine et bourdonnante d’insectes. On retrouvait le même type de sonorités lors du morceau éponyme au milieu de l’album et dans le titre final. Entre ces « pauses » malsaines, le black sauvage de Downcross se déchaînait pleinement. Beaucoup de morceaux commençaient sur un mid tempo assez bref avant que la machine ne s’emballe méchamment . Le riffing était tout bonnement excellent, incisif et sachant jouer sur les variations avec un vice non dissimulé. L’apport mélodique n’était pas en reste, on pouvait même relever quelques accents black n roll du meilleur effet, ce d’autant plus que le groupe n’en abusait pas non plus. Même chose concernant les dissonances. Le chant était d’une sauvagerie sans nom et la batterie était au diapason de ce brasier . Le son, assez sec, collait à merveille à l’ambiance sulfureuse se dégageant de « Hexapodia Triumph ». Les trois quarts d’heure de ce brûlot passaient donc rapidement et sans lassitude. Les pistes plus éthérées, évoquées plus haut, avaient l’avantage d’éviter une trop grande linéarité tout en contribuant, à leur manière, à la construction d’une ambiance inquiétante.

Violent, sauvage, mélodique, vicieux...cet album avait largement de quoi satisfaire les fans de black old school. Certains objecteront que le duo de Minsk ne réinventait pas la poudre mais diable les deux acolytes montraient savoir très bien s’en servir. Sans négliger le reste de sa discographie, Downcross nous pondait là un album avec un sacré caractère.