Whoredom Rife / Den vrede makt (2024)

Originaires de Trondheim, les Norvégiens de Whoredom Rife proposaient avec « Den Vrede Makt » leur quatrième album. Comme depuis leurs débuts, cette sortie se faisait sur le qualitatif label Terratur Possessions et comme pour les opus précédents on constatait un soin particulier apporté aussi bien au fond qu’à la forme.

Fidèle à ce black metal occulte, cette nouvelle offrande s’inscrivait donc dans la droite lignée de ce que le duo avait pu proposer par le passé. Il n’y avait donc pas de mauvaise surprise au travers de ces six compositions.

Pour autant « Den Vrede Makt » constituait-il une bonne surprise ? Pas totalement serais je tenté de dire dans un premier temps. Comme à son habitude Whoredom Rife s’était montré rigoureux dans tous les aspects qui prévalant à la réalisation de cet album : compositions au cordeau, interprétation convaincante, son à l’avenant. Comme de coutume le visuel s’avérait chiadé et dans la digne lignée des œuvres précédentes.

Donc sur le papier on avait grosso modo tous les ingrédients pour avoir une des sorties de l’année 2024. Sauf que, me concernant il y avait un petit caillou dans la chaussure...

Alors La faute à quoi ? Pas à la qualité intrinsèque des compositions et de l’album en général. Dans « Den Vrede Makt » on retrouvait ce black metal massif, techniquement irréprochable mais auquel il semblait parfois manquer cette petite ou ces petites choses qui feraient passer ce très bon album au rang de l’excellence. Une appréciation toute personnelle et totalement subjective qui ne saurait rien enlever au talent du groupe.

Car ça et là, on sentait qu’on en était vraiment pas bien loin de le toucher ce saint graal des arts noirs. Tel était le cas dans ces mélodies et ces voix endiablées qui animaient « Fiender » ou même le superbe titre final « The Beautiful End of All » qui dénotait de l’ensemble par sa longueur et son atmosphère. Pour le reste, il y avait aussi beaucoup de bonnes choses en termes de puissance avec un caractère norvégien bien trempé mais qui pouvait aussi s’avérer avoir un vague air de déjà entendu quelque part.

Reste que si on voulait être un minimum honnête, on ne pouvait contester que ce « Den Vrede Makt » et Whoredom Rife constituaient des valeurs sures, tout à fait recommandables pour ne pas dire indispensable.