
Style : black metal
Label : indépendant
Localisation : France
Sortie : 9 septembre 2022
Petit retour sur Galibot dont nous avions chroniqué le premier album, «Euch'mau noir » il y a quelques mois*. Récemment, ce groupe du Nord de la France, qui inscrit son univers dans celui des mines de charbon du Nord Pas de Calais, a réédité sa première démo de 2022 en cd.
Intitulée « Wallers-Arenberg », du nom de la ville dont sont originaires les musiciens, elle contient quatre petits titres. Alors bien sûr, la dite démo peut sembler petite et artisanale mais rétrospectivement on peut y déceler déjà bien des choses, sans compter qu’elle permet aussi de mesurer le chemin accompli par la suite.
Première évidence qui saute aux yeux, l’omniprésence du monde minier qui se marie fort bien avec un black metal acre. Guitares grésillantes, chant écorché, rythmiques tour à tour emmenées ou plus lourdes placent ces premiers titres sous des auspices aussi sombres et étouffantes que les galeries des fosses à charbon. Les paroles ne sont pas en reste développant un propos à la fois réaliste mais empreint d’une poésie aussi noire que l’anthracite qui rythmait la vie de ces hommes et de ces femmes. En bien des points les fondements musicaux et thématiques étaient donc déjà bien en place, montrant que Galibot savait déjà vers où il voulait se diriger.
Pour ce qui est des ambiances ou arrangements qui se nouent autour de la musique, Galibot avait déjà recours à divers bruitages ou courts enregistrements de voix qui sont autant de marqueurs sonores permettant de s’immerger encore plus à l’univers de la mine.
En un mot comme en cent, cette démo avait déjà du souffle et montrait assez clairement les directions vers lesquelles le groupe entendait aller. Porté par une belle énergie et par la volonté de développer un black metal s’enracinant dans le passé de leur région, Galibot faisait à la fois preuve de créativité et d’une certaine maîtrise. On le disait déjà il y a quelques mois, et on le redit aujourd’hui, ce jeune groupe tient quelque chose que ce soit son univers et la manière dont il le traite. On ne serait pas étonné de le voir Galibot monter en puissance dans les années à venir. C’est en tout cas tout ce qu’on leur souhaite.
*Chronique de «Euch'mau noir » : https://www.utter-dark-webzine.com/chroniques/2284605_galibot-euch-mau-noir
Tracklist :
1. Dans ma berline (03:18)
2. Aux femmes du tri et de la lampisterie (01:39)
3. Le Galibot (00:38)
4. Schlamms (03:27)
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