Celestia - Forever Gone (2025)

Publié le 14 août 2025 à 06:38

Style : black metal

Label : Drakkar Productions

Localisation : France

Sortie : 25 avril 2025

 

  Sorti au printemps dernier chez Drakkar Productions, on peut dire que celui là on ne l’avait vraiment pas vu arriver. Depuis 2017 et l’album « Aetherra », Celestia n’avait en effet rien sorti de plus. Plusieurs fois porté disparu ou ressuscité le groupe a toujours eu un destin un peu tortueux mais il fait sans conteste partie de ces groupes que l’on peut qualifier de cultes au sein de la scène black metal française. Les choses ne sont pas toujours faciles et il faut bien dire que les membres sont du genre très occupés à commencer par son créateur et chanteur Noktu qui, outre son implication dans Genocide Commando et Gestapo 666, gère aussi le label Drakkar. Spektor qui avait rejoint le projet en 2017 est aussi le bassiste de ACOD et ne manque pas d’autres activités. Outre quelques changement de rôles dans le groupe, c’est Nicolas Muller (ancien de Svart Crown, Hyrgal et bien d’autres) qui a assuré de sa frappe sure les parties de batterie de ce nouvel album. Ghaast est, lui, l’auteur des paroles. Voilà pour les nouvelles qui si on en restait là, seraient plutôt bonnes. Le hic c’est que dans le sillage de cette sortie s’en est glissée une mauvaise : « Forever Gone » sera le dernier chapitre de Celestia. Bon, ce n’est pas la première fois donc un petit espoir pourrait demeurer. Mais cette fois, il semble bien que cela sente vraiment le sapin. Il faut bien l’avouer, ce n’est pas une nouvelle anodine. Certes les sorties de Celestia étaient espacées mais tout de même, ça fait un petit quelque chose. Rajouté à d’autres nouvelles de ce genre comme la fin de l’Antre des Damnés, cela donne l’impression que peu à peu c’est tout un monde se clôt.

Alors il y aura donc deux manières de voir les choses. On pourra trouver cet arrêt fort dommage car, disons le sans détour, cet album est excellent et forcément on aurait aimé une suite. On pourra aussi se dire que c’est aussi une belle façon de clore la discographie de Celestia, car répétons le encore une fois « Forever Gone » est excellent.

Le groupe a toujours sonné à sa manière avec la voix si caractéristique de Noktu et une instrumentation à la fois aérée et sombre. Un équilibre pas facile à trouver et à maintenir, une facette finissant toujours par prendre le dessus sur l’autre.

« Forever Gone » est du même bois jouant sur des lignes de guitares tantôt agressives, parfois plus éthérées sans compter des interludes acoustiques délicats qui n’arrivent pas comme des cheveux sur la soupe. La basse, elle, est ronde et bourdonne agréablement tout au long des morceaux. J’aime bien suivre les lignes de basses (quand il y en a…), pour le coup « Forever Gone » n’en manque pas. La frappe de la batterie étant, quant à elle, sure et sobre, on ne pourra qu’apprécier l’ensemble des qualités instrumentales de cet ultime album. Comme à l’accoutumée le chant est la composante qui amène le plus de noirceur à Celestia. Déchirant autant que âpre, Noktu ne ménage pas son organe et hante totalement ce sépulcre musical.

L’album et chacune de ses compositions dégagent aussi ce côté ténébreux et aéré. Les incursions acoustiques n’y sont pas pour rien mais ne sauraient occulter le reste tant il y a dans « Forever Gone » de bons riffs, des mélodies prenantes par leur mélancolie ou tout simplement par leur puissance évocatrice.

Alors bien sur le spectre de la fin rôde dans tout l’album mais on a le sentiment que c’est un peu comme si chacun avait mis le meilleur de ce qu’il avait pour que chacune des onze compositions soit un clou venant sceller le cercueil de Celestia.

Jusqu’au bout la musique du groupe restera ce mélange d’ambiances crépusculaires traversé par un souffle spectral et mélodique. Si « Forever Gone » est donc le dernier album de Celestia, on retiendra qu’avec lui le groupe s’est choisi une belle mort.

Tracklist :

 

1. Last Horizon Call (04:53)

2. The Message (04:21)

3. Departure (03:49)

4. Le parfum de la nuit (04:36)

5. Diabolic Ethereal Stigmata (05:34)

6. Visage from the Dreaming Sky (06:44)

7. Spectral Harmonii (04:14)

8. Interlude (02:19)

9. Shining Repentance (03:53)

10. Derniers adieux (04:02)

11. Apparitia - Spectre oublié (05:25)

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