Sorry...Fragile (2025)

Style : depressive black metal

Label : Suicide Emotions Records

Localisation : Grèce / Royaume Uni

Sortie : 4 juillet 2025

« Fragile » est le cinquième album du groupe de depressive black metal Sorry… Celui-ci est paru il y a peu en juillet et maintient une cadence de sortie relativement élevée, le groupe n’ayant étant fondé qu’en 2019. Deux des membres présents sur cet opus sont originaires de Grèce alors que la chanteuse se trouve au Royaume Uni.

Si on doit résumer simplement les choses Sorry… est ce que l’on pourrait qualifier un groupe de DSBM typique. Le trio reprend à son compte tous les codes du genre que ce soit du côté musical, visuel ou thématique. Le son est bien évidemment cabossé, traversé de mélodies maladives et de cris déchirants de souffrance. Comme pour beaucoup de musiciens évoluant dans le DSBM, la musique semble d’abord une catharsis mais une catharsis qui visiblement ne suffit jamais à évacuer le mal être, ce que semble traduire la cadence des sorties de Sorry…

Dire que que « Fragile » est mieux ou moins bien que ses prédécesseurs est un exercice dans lequel je ne me lancerai pas. Ce que je veux en dire tient en deux, trois petites choses. La toute première c’est que jusqu’à maintenant la musique de Sorry… me plaît et « Fragile » ne dément pas cet appétence même si forcément l’effet de surprise joue un petit moins. La seconde c’est que sur cet album le groupe laisse plus de place aux synthétiseurs qui amènent une touche dark ou coldwave pas désagréable. Cette présence culmine avec les titre « No Tears » et « Malicious Intent » ou seul le chant amène le côté black à côté de grosse lignes de claviers. Alors on pourrait dire que ces sonorités amènent une certaine douceur, ce n’est pas faux, mais je préfère en retenir les côtés froids et maladifs qui contrastent assez bien avec une musique cabossée et un chant chaotique. Pour mieux suggérer la souffrance qui irradie sa musique Sorry… a aussi recours à des sonorités étranges qui viennent créer comme une impression de trouble auditif ou sensoriel, c’est notamment le cas sur le deuxième titre «  Forgive Me for What I Haven't Done ».

Pour le reste, serais je tenté de dire, on retrouve les canons du genre avec une basse audible et bien bourdonnante, des guitares aux grésillements bien baveux, un chant toujours aussi écorché et à fleur de peau. De quoi conforter la petite réputation que Sorry… est en train de se faire au sein de la scène DSBM.