Eitrin - Eitrin (2023)

Publié le 14 août 2025 à 06:49

Genre : Black metal hybride
Label : Debemur Morti Productions
Localisation : France
Sortie : 1er décembre 2023

 

  On a parlé il y a peu du dernier album de Mütterlein. Du coup l’envie m’a pris de me remettre en mémoire ce premier et pour l’instant unique album de Eitrin, projet dans lequel Marion Leclercq avait posé sa voix. C’était fin 2023, année qui marquait la vingtième année d’existence du label français Debemur Morti Productions. Vingt années consacrées à mettre en avant des artistes avant-gardistes de la scène extrême, vingt années d’un travail passionné (et passionnant) pour proposer des supports sonores et graphiques de grande qualité.
Cette année 2023 avait d’ores et déjà été une année riche de belles sorties pour Debemur Morti : pensons, entre autres, au troisième volet du triptyque de Aara ou au nouvel album de Blut Aus Nord. En guise de surprise,  le label nous proposait ici ce premier album d’un tout nouveau projet formé par des artistes emblématiques du label français. Ce groupe c’était donc Eitrin, nom qui reprenait celui de la société mère de Debemur Morti Productions.
Aux manettes, excusez du peu, on retrouvait le très créatif Vindsval de Blut aus Nord, Ershetu et tant d’autres. Au chant donc on retrouvait Marion, chanteuse et âme pensante de Mütterlein. Enfin Dehn Sora (Throane et graphiste phare de Debemur Morti), complétait cette sorte de nightmare team.
Comme on pouvait s’y attendre, la rencontre des trois univers de ces musiciens avait donné naissance à une sorte d’hydre musicale évoluant dans les confins les plus sombres d’un metal extrême hybride aux atmosphères baignées d’atmosphères empoisonnées.
De poison, il en était d’ailleurs beaucoup question dans cette œuvre puisque chaque titre portait le nom d’une substance toxique : ricin, sarin, cyanide, phenol, arsenic, muscarine ou curare...
Incontestablement Eitrin laissait le sentiment que ces trois artistes là étaient faits pour se rencontrer, il n’y avait pas d’autres mots pour le dire. Les lignes sous-accordées et dissonantes de Vindsval associées aux atmosphères mystérieuses et délétères de Dehn Sora conféraient à Eitrin l’allure d’une immense et sombre masse menaçante. De ce canevas de noirceur émergeait, la voix rauque et si expressive de Marion Leclercq qui hantait littéralement l'œuvre de ses imprécations.
Avec un côté très cinématique, la noirceur des compositions se diffusait comme le venin paralysant peu à peu l’organisme. Explorant et liant divers horizons musicaux, Eitrin imprimait sa marque et s’affirmait d’emblée comme une entité digne du plus grand intérêt. Une synthèse parfaite de l’univers construit par Debemur Morti année après année. Un cadeau délicieusement empoisonné auquel on espère qu’une suite sera donnée.

Tracklist : 

1. Ricin - The Bloody King of All Poison

2.Sarin- Consigned to Oblivion

3.Cyanide - A Cracked Dam  

4.Phénol - Sinister  

5.Arsenic - The Eye of the Whale

6.Muscarine - What Is Sacred

7.Curare - The Silence of the Innocent

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