Genre : black metal
Label : Debemur Morti Proctions
Localisation : Pologne
Sortie : 27 septembre 2024
Autant être prévenu d’entrée : avec les albums des Polonais de Arkona, je n’ai guère de notion d’objectivité (pour peu que cela existe vraiment d’ailleurs). C’est ainsi depuis 2001 avec la sortie de « Zeta Reticuli » et cela n’a pas ou très peu démenti depuis.
En plus d’une vingtaine d’années, la musique de Arkona a eu le temps d’évoluer, elle. Mais à chacune de ces évolutions Khorzon et ses sbires ont su proposer des compositions où l’ADN du groupe restait bien prégnant. Arkona c’est une sorte d’idéal tout à la fois épique, puissant et traversé par des claviers conférant à ce black metal une forme accomplie.
« Stella Pandora » n’est pas venu chambouler ce bel ordonnancement des choses. C’était là, le huitième album du groupe et il avait fallu patienter presque cinq ans pour qu’il assure la succession du très bon « Age of Capricorn ». Côté label, la stabilité était de mise puisqu’il s’agissait de la troisième sortie du groupe chez Debemur Morti Productions.
En regardant les titres des six compositions, on remarquait une nette inclinaison pour la mythologie grecque et la mort. Cela n’en faisait pas pour autant un « concept album » mais ce fil conducteur semblait bien présent et allait placer la musique sous le sceau du grandiose qui en impose.
Car oui beaucoup de choses en imposaient dans cet album. Le son tout d’abord qui était énorme (presque un peu trop) et donnait la pleine mesure de la puissance des guitares, de la basse, de la batterie et du chant. La qualité des compositions ensuite : bien des chansons étaient furieusement accrocheuses sans pour autant tomber dans la facilité. On notait au passage quelques enchaînements presque naturels entre certaines pistes qui donnaient cet agréable sentiment que chaque chanson était le prolongement de la précédente. A chaque écoute, les quarante sept minutes de cet album passaient très vite.
Alors pas un bémol ? Même pas un petit ? Si...Il concernait les claviers que dans l’ensemble je trouvais sous utilisés. C’était déjà un peu le cas sur « Age of Capricorn ». C’était d’autant plus frustrant que quand ils étaient de sortie ou davantage mis en valeur, la musique devenait véritablement grandiose et irrésistible. Écoutez les titres « Altaria » ou « Aurora » qui refermait l’album et vous vous ferez votre opinion.
Quand bien même j’ai pu éprouver cette légère frustration, « Stella Pandora » démontrait que Arkona restait Arkona et une référence incontournable en matière de black metal de haute volée.
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