
Genre : black metal
Label : Naturmacht Productions
Localisation : Finlande
Sortie : 26 avril 2024
Fondé par Morior en 1999, le groupe finlandais Draugnim sortait en 2024 son quatrième album studio. Les moins oublieux se souviendront que l’opus précédent avait été sorti sur le label français Debemur Morti mais pour cela il faut remonter à l’année 2016. Ce « Verum Malum » marquait donc la fin d’un long silence discographique et paraissait, cette fois, sous les auspices de Naturmacht Productions.
A l’image de son artwork signé Cold Poison, la musique de ce nouvel opus de Draugnim était noire. Très noire. Toute noire. Beaucoup plus noire que ses productions précédentes qui étaient plus ou moins traversées par un souffle pagan et qui s’était quasiment éteint ici. Il en restait bien peut-être quelques traces dans les claviers et dans le côté épique de certains riffs mais globalement l’horizon s’était considérablement assombri comme si Draugnim avait trouvé refuge dans les profondeurs de la terre.

Les quatre premiers titres commençaient sur des rythmes vigoureux. Dans le riffing autant que dans le son, on découvrait un côté étouffant et glacial qui contribuait fortement avec le chant à cette coloration très sombre de « Verum Malum ». Tout en variant le tempo, une certaine agressivité dominait. Celle-ci pouvait être contrastée par les touches de claviers et quelques mélodies éthérées mais globalement ces éléments étaient plutôt au second plan. Le black metal de Draugnim ne débordait pas forcément d’originalité, certains le trouveraient même un peu austère...Mais c’est bien cette forme de sévérité et d’intransigeance qui le rendait intéressant et donnait envie de pousser plus loin la découverte des sombres horizons dépeint par Morior et sa bande.
C’était d’autant plus vrai que derrière l’apparence d’une uniforme noirceur, « Verrum Malum » savait varier son propos sans changer sa coloration. Ainsi le titre « Aeons », laissait de coté la vitesse pour développer une ambiance plus calme et des mélodies plus entêtantes. Les ténèbres continuaient de dominer mais ça et là on sentait presque poindre une fragile lueur. Le dernier morceau débutait sous les mêmes auspices nous emmenant toujours un peu plus dans des contrées certes moins venimeuses mais plus mornes avec ces claviers envoûtants et glaçants. Une mélodie de guitare finissait par amener un petit coté aérien, comme si la bête enfermée dans les profondeurs était parvenu à se libérer ou caressait l’espoir de l’être.
Finalement, la musique noire de Draugnim n’était pas aussi commune qu’elle semblait en avoir l’air. L’album « Verum Malum » méritait plus d’une écoute pour se laisser approcher et se révéler comme une œuvre de plus en plus attirante par sa profonde noirceur.
Tracklist :
1. Traitor's Crown (08:49)
2. Ver Sacrum (07:40)
3. Salt the Earth (07:46)
4. Lifescorn (05:58)
5. Aeons (09:14)
6. Deeds of Strife (09:40)
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